Voici les texte de J M Aznar:

"Le triomphe de Barack Obama aux élections présidentielles des États-Unis a soulevé de grandes attentes dans le monde entier et a engendré un état d'euphorie parmi ceux qui accusaient l'Administration de George W. Bush de tous les maux de la planète.

Beaucoup ont cru voir dans le jeune président le leader mondial capable de changer le courant de l'histoire. À peine un an après son entrée en fonctions, l'obamania commence à s'évanouir tout aussi vite que l'homme avait séduit.

Le monde ne va pas mieux qu'il y a un an. Loin de disparaître, les menaces sont devenues plus consistantes. La crise économique persiste et le chômage augmente. Le terrorisme islamique contre les États-Unis a regagné des forces. La situation de la guerre en Afghanistan, que M. Obama avait qualifiée de «bonne guerre», n'est pas meilleure qu'il y a un an.

Les défaites électorales des démocrates en Virginie et au New Jersey ont été un premier avertissement pour Obama, confirmé désormais par la défaite historique dans son fief du Massachusetts.

Les citoyens de cet État, traditionnellement démocrate, ont élu le candidat républicain au Sénat, Scott Brown, qui a mené une campagne très claire contre le plus grand projet du président Obama : la réforme du système de santé.

Les élections législatives prévues pour la fin 2010 permettront de vérifier si les résultats en Virginie, dans le New Jersey et dans le Massachusetts sont des faits isolés ou le début d'une tendance générale. La clé pourrait être que, lors des élections de 2006 et de 2008, de nombreux Américains indépendants avaient transformé leur vote républicain en vote démocrate, mais sans renoncer à des principes qu'ils sentent aujourd'hui menacés.

Les mesures promues par Obama, notamment la réforme de la santé, portent sur des sujets très personnels qui mettent mal à l'aise le peuple américain. La liberté individuelle est peut-être la valeur la plus appréciée par ses citoyens, et le nombre d'Américains qui la croient exposée à un grave danger s'accroît. Ceux qui commencent à percevoir l'interventionnisme économique et social excessif et l'augmentation des impôts, l'énorme déficit public, l'accroissement de la dette publique et la tendance au collectivisme comme une diminution de leur liberté augmentent. Et la situation économique ne s'est pas améliorée : le taux de chômage reste très élevé, le crédit est toujours limité et le déficit a triplé, ce qui constituera un surcoût à payer par tous.

Du côté positif, Obama a fait preuve d'une capacité de réaction qui permet de nourrir des espoirs, notamment dans le domaine de la politique extérieure. Son discours lors de la réception du prix Nobel de la paix, qui plaidait pour la nécessité et la légitimité de l'utilisation de la force militaire pour défendre la liberté, a prouvé sa capacité à être le commandant en chef d'un pays qui mène deux guerres simultanément.

Mais le tremblement de terre d'Haïti est peut-être l'occasion où la réactivité de M. Obama s'est le mieux manifestée : les États-Unis ont assumé le leadership avec rapidité et détermination pour pallier le désastre et rétablir un minimum d'ordre afin de permettre que l'aide internationale puisse parvenir au peuple haïtien.

Malgré la sympathie que le président Obama continue d'éveiller à l'extérieur de ses frontières, l'agenda international des États-Unis n'a pas connu de variations significatives par rapport à celui de l'Administration précédente. La réalité est têtue. Il serait bon d'éviter d'adresser des messages équivoques aux pays qui constituent une menace claire pour la sécurité collective, comme c'est le cas de l'Iran, parce qu'ils peuvent mettre gravement en danger la survie des pays démocratiques, comme Israël. Les États-Unis ont été de nouveau la cible des terroristes.

La promesse de démantèlement de la prison de Guantanamo prend du retard, et les difficultés et les inconvénients de cette décision commencent à paraître. Malgré les gestes conciliateurs adressés par l'Administration à la dictature de La Havane, le niveau de répression au Cuba reste intolérable. Au côté de Hugo Chavez, le populisme continue de causer des dégâts dans de nombreux pays de l'Amérique du Sud. Mais la liberté n'abandonne pas. L'exemple des dernières élections au Chili et au Honduras démontre une volonté démocratique qu'il faut toujours soutenir. Dans ce sens, nous ne devons pas oublier la capacité du libre commerce à promouvoir le progrès économique et à garantir la liberté.

Ici, en Europe, nous devons savoir que nous avons cessé d'être une priorité pour l'Administration des États-Unis. Pour éviter de tomber dans l'insignifiance, nous devons nous tenir aux côtés de nos alliés dans la gestion des défis mondiaux. Obama doit rattraper le temps perdu. Il a la responsabilité de diriger une grande nation dans une période de crise économique et de menaces globales à la liberté. (José Maria Aznar, ancien président du gouvernement espagnol/Tribune publiée dans Le Figaro,le 05 février 2010) et c'est >Oualidia qui souligne.

Commentaire d'Oualidia:

1-Sympathie,aussi à posteriori,d'Aznar pour G W Bush,dont l'alliance avec lui,fut fatale pour les franquistes aux législatives espagnoles en 2004.

2-Aznar veux faire savoir que l'élection de B Obama est un gâchis.

3-Le bilan d'Obama,selon Aznar,est une déception.

4-Les électeurs américains ont sanctionné dans des partielles l'administration démocrate.

5-Aznar veut faire savoir,sur des indices forts,que les néo-conservateurs américains remporteraient les législatives de 2010.

6-Le franquiste Aznar se fait cavalier de la liberté individuelle et soucieux des pays démocrates!

7-Aznar juge qu'Obama n'a rien changé dans la politique internationale des USA,et que les menaces se sont aggravées contre ce pays,ce qui veut dire qu'il ne saurait être jugé mieux que G W Bush, ni aux USA où il serait mal vu que son prédécesseur,ni en Europe,ni ailleurs.

8-Aznar passe à l'acte et juge que l'Europe doit lancer un défi à l'administration démocrate pour faire face à des défis mondiaux,et qu'il faut que le vieux continent renoue avec une politique de force envers le monde arabo-musulman,l'Afrique et l'Amérique latine.

9-le non-dit dans l'approche d'Aznar ce sont les puissances émergentes tel le Brésil, la Corée du Sud, la Turquie ou la Malaisie,ainsi que la Chine et le Japon comme des puissances en place.

10-Aznar fait une course contre la gauche européenne,qu'il souhaite la voir au placard pour longtemps.

11-Aznar veut que l'alliance néo-conservatrice euro-américaine, au pouvoir, prenne le pas,comme une alliance atlatiste,à une union européenne rompant avec l'esprit des pères de l'Europe tels R Schumann,Jean Monnet,P H Spaak,A D Gasperi,Konrad Adenauer,Charles de Gaulle,V Giscard d'Estaing,Helmut Schmit,François Mitterrand,J Delors, Jacques Chirac,Helmut Kuhl,H D Gensher ou Hubert Védrine.

Il voit que l'Europe ne peut être que dans une stratégie atlantiste reposant sur une puissance anglo-saxonne, incarnée par l'alliance anglo-américaine.Il cherche,comme Donald Rumsfeld,à finir avec ce qu'on a déjà appelé "la vieille Europe" reposée sur le couple franco-allemand.

Le franquiste souffre d'une longue traversée du désert, attend impatiemment une Reconquista ou une conquête pour détruire les Indes et la Peau Rouge. Mais il exprime ce qu'il pense et ce qu'il souhaite.

Il compte beaucoup sue ce qu'il voit à l'horizon:en 2010,une victoire des conservateurs britanniques et néo-conservateurs américains,un défaite à l'horizon, en 2012,de Zapatero en Espagne et d'Obama aux USA,un réélection possible de Sarkozy en France et Merkel en Allmagne,avec Berluscuni au pouvoir à Rome.Le monde de 2012 serait dominé par les néo-conservateurs et c'est le passage à l'acte,pour ne partager le monde avec les puissances émergentes,qui compte.

Les franquistes se sont toujours allés contre l'Europe,ils ont été toujours absents aux batailles de libération ou de construction de l'Europe. C'est pour ça que cette "Vieille Europe" ne compte pour eux.

Quand le Franquiste donne des leçons au Démocrate!

C'est F Franco qui fait de la morale à Franklin Delano Roosevelt ou à J F Kennedy.

C'est El Caudillo qui fait tutelle sur Konrad Adenauer,Charles de Gaulle,Willy Brandt, Jacques Delors,Helmut Kuhl ou François Mitterrand!

Ce monde est vraiment paradoxal,extrêmement paradoxal.